Son vignoble s’étend sur 12 communes, séparé de la Méditerranée et des étangs de Leucate et Sigean par une chaîne de collines calcaires, en plein coeur du massif des Corbières. Elle fut très tôt occupée par les hommes. Quelques commerçants grecs s’y aventurèrent mais ce sont les Romains qui furent les premiers à s’y intéresser. Non pour y planter de la vigne, qui prospérait dans la plaine narbonnaise, mais pour exploiter ses richesses minières en fer.
Plus tard, le fleuve côtier qui la traverse, la Berre, donna son nom à une bataille entre Francs et Ommeyades qui signa le déclin de la présence arabe en Septimanie. Beaucoup de légendes et d’histoires expliqueraient son nom, en particulier on raconte qu’une épidémie qui décimait le cheptel de la plaine épargna miraculeusement cette vallée qui devint ainsi la Vallée du Paradis. Un paradis qui resta totalement enclavé jusqu’à l’ouverture d’une route digne de ce nom, le reliant à la côte. Grâce à cette liaison, à la fin du XIXe siècle, l’agriculture va considérablement évoluer et la vigne deviendra la culture principale.
La Vallée du Paradis n’en reste pas moins un territoire particulièrement protégé avec des paysages et des possibilités de randonnées qui attirent les amateurs de tourisme vert. L’oenotourisme lui aussi connaît un succès certain, et nombreux sont les vignerons qui, en accueillant les amateurs du “vin des anges” contribuent ainsi à sa notoriété.